Un arbitre de football et un dirigeant de club figuraient parmi les premiers suspects accusés dans le scandale de fraude et de matches truqués qui a englouti la ligue d’élite belge. Les procureurs ont déclaré que plus de 20 suspects faisaient l’objet d’une enquête un jour après que des centaines de policiers aient effectué 44 perquisitions à domicile en Belgique, en France, au Luxembourg, à Chypre, au Monténégro, en Serbie et en Macédoine. Au total, 28 personnes ont été arrêtées mercredi en Belgique et un autre suspect a été arrêté jeudi matin, a annoncé le procureur fédéral.
Le juge chargé de l’affaire a également lancé un mandat d’arrêt européen visant à obtenir l’extradition de suspects détenus à l’étranger, a déclaré à la presse une porte-parole du parquet fédéral à Bruxelles. L’enquête porte sur certains des agents de football les plus connus en Belgique, comme Mogi Bayat, l’ancien directeur du Sporting Charleroi, qui a été arrêté à son domicile pour des liens présumés avec des accords de transfert tordus.
Un autre agent, Dejan Veljkovic, est suspecté de fraude et de trucage de matchs. L’agent de joueurs serbe est impliqué dans le scandale actuel dans le football Belge avec blanchiment d’argent et intimidation auprès d’arbitres.
Des soupçons de trucage de matchs ont émergé au cours de l’enquête sur la fraude, l’accent étant mis sur les matches de la saison 2017-18, ont déclaré les procureurs. Veljkovic aurait concocté un plan de match-match avec un arbitre belge dans le but de sauver le club de Malines du KV de la relégation. Le directeur financier de Malines, Thierry Steemans, a été arrêté et inculpé dans l’affaire des matchs truqués, ont déclaré les procureurs. Les perquisitions ont été effectuées au siège de neuf clubs de football, dont Malines, Anderlecht, le Club de Bruges, Genk et Standard Liege.